Surprise : une palombe s'est posée dans le jardin! C'est la première fois que ça arrive chez nous.
Note: il y a un peu plus d'un mois, un "concours" de tir à la palombe s'est déroulé dans les environs. En toute légalité bien sûr puisqu'il y avait autorisation préfectorale. Les chasseurs ne font décidément rien pour que je les respecte un tantinet. Devinez: je ne les aime pas ... ah bon?
Autre exemple édifiant pour étayer mon aversion de ces gens:
Les 16, 17 et 18 mai 2008 est programmé à Cluny (Saône et Loire) dans le cadre d’une « Fête de la chasse », un « championnat de France » de déterrage. Il s’agit d’un concours de chiens de chasse, dont les terrains de jeu seront les milieux naturels, et les « cibles » des animaux sauvages, en particulier des blaireaux.
Vendredi 2 mai 2008, Bernard Maris (un vieux copain de classe) chroniqueur économique sur France Inter, termine sa chronique quotidienne par une allusion à cette horreur:
Lévi-Strauss et l'autre économie
Lévi-Strauss fête son centième anniversaire... Quelle aide, quel soutien peut apporter le grand anthropologue à l’autre économie ?
L’autre économie respecte et écoute l’anthropologie, comme la sociologie, la psychologie, la géographie, l’histoire, tandis que l’économie ordinaire passe toutes ces disciplines à la moulinette du calcul économique. Lévi-Strauss, Mauss sont des personnages éminents de l’autre économie. En particulier par le regard éloigné qu’ils portent sur nos sociétés en étudiant des sociétés différentes. On ne peut comprendre notre économie monétaire et marchande que s’il l’on réfléchit sur des sociétés pratiquant le troc ou le don. Ce fameux regard éloigné on peut également l’avoir en étudiant l’histoire, le moment précapitaliste des sociétés capitalistes.
Un des apports essentiels de Lévi-Strauss concerne la démographie...
On sort là du structuralisme, et on rejoint la pensée des vieux économistes, comme Malthus par exemple, dont le nom a donné le malthusianisme. Quand Lévi-Strauss est né, le monde comptait un milliard et demi d’habitants. Il en compte aujourd’hui 6 milliards, bientôt 9, après quoi la population humaine devrait décroître, peut être plus rapidement qu’on ne pense. Ce qu’a souvent exprimé Lévi-Strauss, c’est, je cite, « la difficulté croissante de vivre ensemble ». La pression de la population exerce des ravages sur la biodiversité. Et peut-être la pression démographique pousse-t-elle l’humanité, je cite, encore « à se haïr elle-même ».
On rejoint les vieux économistes...
Disons que les vieux économistes, j’ai cité Malthus, j’aurais pu citer Ricardo, voire Keynes, avaient une vision extrêmement pessimiste de l’aboutissement du capitalisme : la terre transformée en bidonville.
Mais pour terminer sur une note optimiste, songeons à cette dernière trouvaille suédoise : à Stockholm, on va récupérer la chaleur humaine de la gare centrale pour chauffer un immeuble voisin. La chaleur humaine de la gare passera dans des tuyaux pour chauffer 28000 mètres carrés de bureaux, commerces etc. Autrefois les paysans adossaient leurs chambres aux étables pour profiter de la chaleur des bêtes, maintenant les hommes profitent de leur promiscuité, on n’arrête pas le progrès.
La phrase :
de Lévi-Strauss, elle sera dédiée aux innommables qui vont bientôt organiser un concours de déterrage de blaireaux. Je n’invente rien : un concours de déterrage de blaireaux. « Les droits de l’humanité cessent au moment où leur exercice met en péril l’existence d’autres espèces. »
Source Photo (site conseillé : ici !)
Le déterrage a pour principe d’acculer un animal au fond de son terrier à l’aide de chiens. Ensuite un équipage creuse à l’aide de pelles et de pioches la galerie concernée afin de pouvoir attraper l’animal à l’aide de pinces puis de le mettre à mort ou, plus rarement, le relâcher à distance de son lieu de capture. Cela en pleine période de reproduction ! C’est la technique de chasse la plus cruelle pratiquée aujourd’hui en France. Elle est pourtant autorisée par un arrêté ministériel, y compris au mois de mai, lorsque les petits sont à peine sortis des terriers et encore dépendants des adultes. Pour justifier le déterrage, les chasseurs invoquent généralement la régulation de certaines espèces, en réponse aux dégâts qu’elles occasionneraient aux activités agricoles. Cet argument n’est pas valable pour le blaireau, qui ne cause que des dégâts minimes aux cultures. Le blaireau se nourrit essentiellement de vers de terre, insectes, mollusques, micro-mammifères, fruits et tubercules. Parfois, les terriers creusés dans des parcelles agricoles peuvent ponctuellement causer de réels problèmes d’éboulement. Ce sont les rares cas où une intervention peut être nécessaire. Mais le déterrage pratiqué dans le seul but de faire concourir des chiens pour un « loisir », ne présente aucune utilité, perturbe la faune sauvage et porte atteinte à la biodiversité. La CAPEN 71 et la fédération France Nature Environnement demandent que cette compétition ne soit pas autorisée, considérant qu’elle n’a aucune utilité publique et qu’elle porte atteinte à la préservation de la biodiversité. Signalons enfin que le blaireau n’est pas dans un état de conservation favorable. L’espèce est protégée en Grande-Bretagne, Italie, Irlande, Espagne, Grèce, Belgique, Pays-Bas et au Luxembourg. L’observation des animaux sauvages dans la nature, l’information scientifique et la pédagogie de la préservation sont des activités accessibles à tous et plus éducatives pour valoriser et préserver la nature que cette « technique de chasse » cruelle. La CAPEN 71 ajoute qu’un « Plan régional pour la conservation de la diversité biologique » s’avère de plus en plus utile à établir pour la Région Bourgogne.
Allez signer une pétition en ligne et surtout n'oubliez pas ensuite de valider votre signature lors de la réception du mail de confirmation :
http://www.aspas-nature.org/content/view/253/122/lang,fr/
Petit paon de nuit (Saturnia pavonia) - Lartigau - Milhas - 31 (Faune) posté le vendredi 02 mai 2008 20:46