Ce temple ou plutôt cet ensemble, immense, est volontairement laissé "en l'état" afin de montrer le site d'Angkor tel (ou presque) qu'il fut re-découvert, dévoré par la végétation. Il fait toutefois l'objet de consolidations afin d'éviter davantage de dégradations. Les racines des fromagers participent à la fois à ces dégradations mais aussi à la solidité des constructions. Le grand défaut des architectes khmers fut, malgré leur génie, de ne pas avoir compris que de ne pas bâtir à "joints verticaux rompus" vouait inexorablement leurs œuvres à la destruction.Voir, au Bayon, un exemple de  ces "joints verticaux en ligne".

Par contre la tranquillité des lieux d'il y a 12 ans a complètement disparue. Aux piaillements des perruches et autres oiseaux, aux chants de cigales qui agrémentaient la visite de ce site très sauvage, se sont substitués les braillements des cohortes de touristes (dont nous faisons toutefois partie), bus complets de coréens, chinois, japonais, personnes particulièrement bruyantes, peu respectueuses des autres et de ces lieux magiques, qui ne pensent qu'à se faire prendre en photos à tour de rôle avec des poses plus ou moins ridicules, qui fait que prendre une photo sans pantin avec le V de la victoire, des poses de statues grecques dégénérées et j'en passe et des meilleures est particulièrement difficile, ou alors il faut faire très vite entre deux invasions!