Depuis quelques jours, en sortant, un ronronnement ressemblant à un bruit de moto, au loin dans la montagne, nous accueille. Ce sont les grenouilles rousses qui ont réinvesti notre bassin à poissons. Nous en avons compté 35, et puis il y a toutes celles qui sont au fond du bassin ou cachées dans les herbes ou les pierres des alentours et que nous n'avons pas vues. Désormais je sais, quand je vois ce spectacle d'un couple au fond de l'eau, que la femelle avec le ventre gonflé, presque sur le dos, un mâle accroché à elle, n'est pas morte (mais ça arrive parfois que le mâle fasse se noyer la femelle, mais plutôt quand ils sont trois ou quatre accrochés à la pauvre bête). Ces amoureux et tous les autres couples sont tellement nombreux que les pontes, au moment de la désagrégation de la gélatine enrobant les milliers d’œufs, me bouchent les filtres ! Ce phénomène est arrivé l'an passé, avant ça ne s'était jamais produit, mais avec la prolifération de l'espèce autour de chez moi, les résidus des dizaines de pontes posent problème. Du coup, je ne vais plus déplacer les pontes dans le bassin sans poissons comme je le faisais, les poissons vont s'occuper de "réguler" les pontes et ensuite les têtards de ces batraciens. Sinon, seules les couleuvres à collier, à la bonne saison, le font.

Photos prises à partir de la surface avec un filtre polarisant pour diminuer les reflets, main levée, ISO 800, F/4, 1/15 s, zoom 150 mm.