Monsieur Nicolas Sarkozy

Président de la République

Palais de l'Elysée

Issy-les-Moulineaux les 11 décembre 2008

Monsieur le Président de la République,

Je suis vraiment navré de vous écrire directement à l’heure où les difficultés économiques et financières assaillent notre pays et alors que vous déployez une énergie considérable à protéger la France et les Français des effets de la crise mondiale.

Néanmoins, j’observe que le ministre d’Etat Jean-Louis BORLOO et la secrétaire d’Etat Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET ne sont pas embarrassés dans le contexte susvisé de prendre des décisions qui heurtent le bon sens et ne vont pas manquer de jeter la consternation dans le monde rural.

Le Journal officiel de ce jeudi 11 décembre 2008 publie un arrêté ministériel du 2 décembre 2008 qui retire la martre et la belette de la liste nationale des espèces susceptibles d’être classées nuisibles par les préfets.

Cet arrêté a été pris – et il vous faut le savoir – contre l’avis du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage mais également à l’encontre des expertises techniques et scientifiques.

J’interprète cet arrêté ministériel comme un cadeau gratuit au bénéfice des associations d’opposants à la chasse. Il est d’effet immédiat, c'est-à-dire sans période de transition. En bref, une décision strictement politique qui ne s’inscrit pas, et je le souligne, dans le cadre de la Table ronde sur la chasse et encore moins dans le Grenelle de l’environnement.

Voilà qui blesse la ruralité tant cet arrêté ministériel est d’abord dirigé pour satisfaire les pires adversaires des chasseurs et des piégeurs.

Mais il y a plus grave à mes yeux.

Lorsque vous n’étiez encore que candidat à la présidence de la République, vous vous étiez exprimé très clairement sur ce sujet. Votre lettre du 16 avril 2007 à l’adresse du Président des piégeurs de France (dont copie ci-jointe) était dépourvue de toute ambiguïté : 

« Je suis bien entendu prêt à aider les associations de piégeurs à accomplir leur mission et je suis favorable au maintien de la liste actuelle des espèces nuisibles et, en tenant compte de l’avis de l’observatoire et des données recueillies par l’Office Nationale de la Chasse et de la Faune Sauvage et les Associations de piégeurs, à l’ajout éventuel d’espèces si nécessaire, à défendre les arrêtés départementaux de classement des espèces. »

Je ne puis donc que constater que cette promesse n’est pas tenue.

Bien conscient de la très haute importance des fonctions que vous occupez, je ne doute pas un instant que vous n’ayez pas été informé de cette décision ministérielle.

Ce sont donc ceux qui sont en charge de gérer la chasse dans notre République qui ont violé votre engagement. Cela est navrant. Il est ainsi établi que le Gouvernement n’accorde aucune importance aux Français qui vivent dans l’espace rural et y développent des activités inconnues de toute évidence par ceux qui vivent sous les ors des salons parisiens.

Monsieur le Président, la France n’est pas encore qu’une seule et grande ville. Il existe des campagnes et des Français qui y vivent. Ils ont leur mode de vie et celui-ci vaut bien celui des grosses métropoles. Parfois même, il arrive que les ouvriers de chez Renault ou les employés de telle autre entreprise menacés dans leur situation et dans leur salaire soient aussi chasseur, pêcheur et piégeur. La décision du ministre d’Etat vient ainsi ajouter à leurs tourments. A la crise économique et sociale, votre ministre d’Etat accole un amendement qui viendra les froisser dans leurs loisirs, c'est-à-dire dans leur ultime espace de liberté et de détente, d’évasion en un mot.

Cet arrêté ministériel sera interprété comme un camouflet à leur égard et va provoquer un véritable tollé. Il entraînera aussi, et voilà qui me paraît plus grave, une véritable déception à l’égard du monde politique.

Parce que vous vous étiez engagé personnellement sur ce dossier, vous n’échapperez pas à ces critiques qui porteront, au-delà, sur notre appartenance à un ministère détaché des réalités rurales et en qui nous ne pouvons plus avoir confiance.

En conséquence, et en toute bonne foi, je vous sais gré d’accéder à ma requête : l’abrogation de cet arrêté ministériel du 2 décembre 2008.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, à l’assurance de ma plus haute considération.

Le Président, Charles-Henri de Ponchalon

Note personnelle: je précise que martres et belettes font partie des régulateurs NATURELS des rats, mulots, campagnols, lapins de garenne et autres animaux qui dévastent les cultures!

Et puis ce monsieur n'a même pas le courage, sur sa lettre, de dire de quoi il est président: de la Fédération Nationale des Chasseurs bien sûr (elle est toutefois postée sur leurs sites de viandards).

En outre,il "oublie" de dire que le retrait de la martre et de la belette faisait partie d'un des engagements pris à l'issue de la table ronde sur la chasse du 26 juillet 2008.

  Ouvrez la cage aux oiseaux ... - Lartigau - Milhas - 31  (Faune) posté le samedi 07 février 2009 22:32

Toujours montage "galère" avec Studio 12 (Pinnacle), impossibilité de capturer les séquences voulues dans mes fichiers .mov générés par mon Lumix car je ne vois pas le rendu.

  La mésange nonnette (Parus palustris) et le jasmin d'hiver - Lartigau - Milhas - 31  (Faune) posté le mardi 03 février 2009 08:29

Grosses difficultés de montage à l'aide de Pinnacle Studio 12 et à partir du format .mov généré par mon appareil photo Lumix. C'est apparemment mon PC ne veut pas suivre la haute définition (mémoire un peu juste, carte graphique qui date) ce qui m'empêche de monter pile aux endroits voulus et donne une vidéo saccadée.

  Biches devant notre porte - Lartigau - Milhas - 31  (Faune) posté le samedi 31 janvier 2009 19:44

Petite vue depuis notre séjour ...