12 Avril 2022
Quand j'étais gamin, une personne, qui était remplaçante à la barrière où ma mère était garde-barrières, m'avait pris quelque fois pour jouer avec ses deux garçons, un à peu près de mon âge, l'autre un peu plus âgé. Cette personne était aussi gardienne d'un château et logeait sur place (Château Renaissance du 16ème siècle, puis remanié 18ème et 19ème), à Castelnau d'Estrètefonds. Donc le château, ses dépendances et le jardin étaient nos aires de jeux, surtout le château lui-même avec son grenier ! Pour nous c'était fantastique, car il y avait des collections d'armes, de vêtements anciens, de pierres, de coquillages, une diligence, etc. etc. Et dans le grenier des amas de vieilles choses poussiéreuses.
Pendant la guerre les allemands avaient investi ce château, et il restait deux vestiges, un dans le jardin avec une tombe d'un soldat fusillé car il avait été un peu trop proche des français(es), et un dans une chambre où au moment de leur débâcle, avant de quitter le château, un des officiers avait déféqué au milieu d'un lit, et on voyait encore la trace de la chose (années 56/58). Le château avait été un peu pillé, alors un peu plus un peu moins, mais à 10/13 ans je ne me rendais pas compte, et je ramenais à la maison des souvenirs ; pierres (notamment des roses des sables qui me fascinaient), des coquillages, des pendeloques de lustres, dans le grenier des enveloppes avec des timbres de Napoléon 3 (en ce temps je faisais la collection et au lycée, j'avais de belles monnaies d'échange !) et aussi des parchemins et lettres anciennes (1600, 1700) que j'échangeais également. J'avais récupéré un immense parchemin, deux peaux cousues ensemble, parchemin daté de 1547. Devant sa grandeur, même plié, je ne pouvais le porter à l'école, donc il était resté à la maison, et c'est pour ça que je l'ai toujours en compagnie de deux ou trois autres documents. L'encre s'est énormément éclaircie en plus de 60 ans, et en l'ouvrant pour le photographier j'ai été désagréablement surpris ...
Une recopie du sujet du parchemin manifestement bien postérieure à l'écriture originale
Et un autre écrit antérieur, sans être l'original, original qu'on devine peut-être dessous, quasiment effacé
Les premiers mots de ce contrat, qui cite Dieu, et dessous le nom du Noble Bernard de Vabres, pupille ...
Quelques extraits de l'écriture de l'époque
La date en toutes lettres
Et enfin la signature, en fin du contrat, qui est particulièrement tarabiscotée !